Réduire les biais cognitifs
Un levier pour la diversité et l’innovation en entreprise
Les biais cognitifs sont des raccourcis mentaux qui influencent nos jugements et décisions en simplifiant le traitement de l’information. Ils facilitent les décisions rapides, mais peuvent aussi provoquer des erreurs importantes. Cela est particulièrement vrai dans les environnements professionnels où l’analyse approfondie est nécessaire. Les managers et dirigeants doivent identifier et réduire ces biais pour améliorer la prise de décision et favoriser la diversité cognitive.
Pourquoi est-il essentiel de reconnaître ces biais au travail ?
Les biais cognitifs limitent l’intelligence collective et réduisent la diversité des points de vue. Cette diversité est pourtant cruciale pour stimuler la créativité et l’innovation en entreprise. Quand les biais dominent, les décisions deviennent conformistes. Les idées divergentes, qui sont souvent sources de solutions novatrices, sont écartées. Un dirigeant avisé doit donc encourager l’expression de perspectives variées.
Les biais les plus courants dans la gestion d’équipe
Parmi les nombreux biais existants, plusieurs affectent directement l’entreprise. Le biais de confirmation pousse à privilégier les informations qui confirment nos croyances initiales, rendant difficile l’ouverture à d’autres opinions. En recrutement, le biais du « champion » favorise un candidat venant d’une entreprise prestigieuse, sans évaluer objectivement ses compétences. D’autres biais, comme l’effet de halo ou le biais de stéréotype, influencent aussi les relations professionnelles, réduisant la diversité des points de vue.
Le biais de surestimation de soi est particulièrement dangereux pour les dirigeants. Confiants dans leurs capacités, ils surestiment leur gestion des situations, ce qui entraîne des échecs coûteux. Ce biais est amplifié par la pression sociale, où les membres du groupe n’osent pas exprimer leurs opinions divergentes, ce qui bloque la créativité.
Repérer ses propres biais : un défi à relever
Même les plus expérimentés peinent à identifier leurs propres biais. Le biais de « tâche aveugle » nous pousse à croire que nous sommes moins biaisés que les autres. Cela complique l’identification de nos propres préjugés. Toutefois, grâce à l’écoute active et au questionnement, il est possible de les neutraliser, même si les éliminer totalement reste difficile.
Quels enjeux pour les managers et les DRH ?
L’enjeu principal est d’améliorer la prise de décision. En limitant activement les biais cognitifs, on favorise la diversité des points de vue et la créativité, éléments essentiels à l’innovation. Les dirigeants doivent retarder l’expression de leur opinion afin que leurs équipes puissent partager librement leurs idées sans subir l’influence hiérarchique.
En conclusion, bien que les biais cognitifs soient enracinés dans notre manière de penser, les prendre en compte permet de créer des environnements professionnels plus ouverts. Cela mène à de meilleures décisions et favorise une innovation constante.
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