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On a tous eu, un jour ou l’autre, un team building qui nous a laissés sur notre faim ou qui nous a embarrassés parce que, décalé, gênant par ce qu’on nous demande d’y faire, parfois infantilisant ou trop intime. Au bout du compte, c’est alors plus de cynisme des participants après qu’avant, l’inverse du résultat recherché.

Les team buildings partent d’une bonne intention : partager des émotions est censé créer des liens entre collègues, agrandir la confiance entre eux et renforcer l’esprit d’équipe. Mais cela ne marche pas souvent : à part quelques souvenirs, il ne reste en général rien de ces teams buildings dans les jours qui suivent. Pourquoi ?

L’absence d’esprit d’équipe tient à d’autres facteurs, à la manière dont les collaborateurs sont motivés ou se motivent. On met aujourd’hui l’accent sur l’excellence du job qu’on accomplit individuellement. Seuls comptent les objectifs individuels : on doit être orienté action et résultat. On aime produire des résultats avec notre nom à côté. On est possessifs sur notre travail qu’on considère très bien pouvoir (mieux) faire seul.

Curieusement, tous les outils de travail collaboratifs mis à notre service nous servent plus à mettre en avant nos résultats individuels en demandant au suivant de commenter un travail présenté comme déjà abouti et avec toutes les bonnes idées qu’il fallait trouver déjà dedans.

C’est qu’on recrute quelqu’un sur base de ses compétences, sa connaissance, pas sur sa capacité à avoir fait partie d’équipes, à collaborer. On le valorise ensuite pour sa capacité à exceller dans cette expertise. Collaborer est devenu un concept vague et idéalisé qui donne le sentiment de diluer les responsabilités et la reconnaissance !

Lire l’article complet de Charles Cuvelliez.

SOURCE : Les Echos.fr